Le cerisier « Sam » est une variété reconnue pour sa vigueur et sa productivité. Originaire du Canada par semi en 1933, « Sam » est apprécié pour ses fruits de taille moyenne à grande, de couleur rouge foncé à noire, à la chair ferme, juteuse et sucrée. Le cerisier « Sam » est une variété plutôt tardive.
Floraison / Pollinisation :
Le cerisier « Sam » fleurit généralement fin avril ou début mai, en fonction des conditions climatiques locales. « Sam » est partiellement auto-fertile, ce qui signifie qu’il peut produire des fruits par lui-même, mais la présence d’autres variétés de cerisiers à proximité améliorera significativement la pollinisation et, par conséquent, la production de fruits. Des variétés telles que « Van », « Summit » ou « Lapins » peuvent être plantées à proximité pour favoriser une meilleure pollinisation croisée avec « Sam ».
Récolte / Conservation :
La période de récolte du cerisier « Sam » se situe début à mi-juillet. Les cerises doivent être cueillies lorsqu’elles sont pleinement mûres pour garantir une saveur optimale. Pour la conservation, les cerises « Sam » peuvent être consommées fraîches ou utilisées en confitures, pâtisseries et autres préparations culinaires. Elles se congèlent également bien, ce qui permet de les conserver plus longtemps et de les utiliser ultérieurement sans perdre leur saveur.
Sensibilité / Résistance aux maladies :
Le cerisier « Sam » montre une bonne résistance à certaines maladies courantes telles que la moniliose et la pourriture brune, ainsi qu’à l’éclatement. La floraison peut échapper aux gelées tardives. Toutefois, il est important de surveiller régulièrement l’arbre pour détecter d’éventuels signes de maladies ou de ravageurs. Des traitements préventifs et des pratiques culturales appropriées, comme une taille régulière et une bonne aération peuvent aider à maintenir la santé de l’arbre.
Le cerisier en général :
Le cerisier (Prunus avium pour le cerisier sauvage, Prunus cerasus pour le cerisier griottier) est un arbre fruitier emblématique, cultivé principalement pour ses fruits, les cerises. Il occupe une place importante dans les traditions et la culture de nombreux pays, notamment en France. Ce fruitier est apprécié pour sa beauté ornementale et ses fruits savoureux, et il possède une histoire riche qui s’étend sur plusieurs siècles.
Origine du cerisier :
Le cerisier a des origines anciennes. Les premières traces de cerises sauvages remontent à la Préhistoire, et elles étaient déjà consommées par les populations néolithiques d’Europe et d’Asie. Le cerisier sauvage (Prunus avium), ancêtre des variétés modernes de cerisier doux, est originaire d’Europe et d’Asie occidentale, tandis que le cerisier griottier (Prunus cerasus), qui produit les griottes (cerises acides), vient principalement de la région du Caucase et de l’Asie mineure.
L’histoire du cerisier en tant qu’arbre cultivé commence avec les Grecs et les Romains. Selon l’historien romain Pline l’Ancien, c’est Lucullus, un général romain, qui aurait introduit le cerisier doux à Rome vers 72 avant J.-C., après ses campagnes militaires en Asie mineure. Cependant, des études récentes tendent à montrer que les cerisiers étaient déjà présents dans le bassin méditerranéen avant cette époque. Quoi qu’il en soit, les Romains ont contribué à la diffusion de cet arbre à travers l’Europe grâce à leurs réseaux commerciaux.
Introduction en France :
En France, le cerisier a probablement été introduit sous l’Empire romain, et il s’est rapidement implanté grâce à son adaptabilité aux climats tempérés. Cependant, c’est sous le règne de Charlemagne que sa culture prend véritablement de l’ampleur. Au Moyen Âge, les cerises sont consommées fraîches, mais aussi séchées ou conservées dans de l’alcool ou du sucre. Elles deviennent un fruit populaire dans toute l’Europe, notamment en France, où elles sont associées à l’arrivée de l’été. C’est sous le règne de Louis XV, que cet arbre connaît un véritable engouement. Grand amateur de cerises, le roi fit planter de nombreux cerisiers dans les jardins royaux, notamment à Versailles.
Histoire et valeur patrimoniale :
Le cerisier est aujourd’hui profondément enraciné dans le patrimoine français, en particulier dans certaines régions comme la Provence, le Languedoc, et la Bourgogne, qui sont connues pour leurs vergers de cerisiers. La variété « Burlat », originaire du Tarn, est l’une des plus cultivées en France, réputée pour sa chair juteuse et sucrée. Le cerisier a également une valeur symbolique forte. Symbole de fertilité et de renouvellement, il est associé aux festivités printanières dans de nombreuses cultures. En France, la floraison des cerisiers est un moment attendu, marquant la fin de l’hiver et l’arrivée des beaux jours.
Importance actuelle :
Aujourd’hui, la France est l’un des principaux producteurs européens de cerises. Le cerisier est cultivé à la fois pour ses fruits et pour son aspect ornemental. Les variétés douces, dites Bigarreau ou la Napoléon, sont prisées pour la consommation en frais, tandis que les cerises acides, comme la griotte, sont principalement utilisées pour la pâtisserie et la confiture. Outre son rôle dans l’agriculture, le cerisier est également apprécié pour son bois, très dense et résistant, utilisé en menuiserie et pour la fabrication de meubles. De plus, la culture du cerisier contribue au maintien de la biodiversité et à l’économie rurale, notamment dans les régions traditionnellement productrices de cerises.
Pour conclure, le cerisier, avec son histoire millénaire et ses nombreuses variétés, est un arbre fruitier au patrimoine riche, profondément ancré dans les traditions et les paysages de France. Symbole de la nature en fête et de la générosité de la terre, il continue de jouer un rôle important dans l’économie agricole, tout en conservant sa place de choix dans l’imaginaire collectif et les traditions locales. Sa beauté, sa symbolique et ses fruits délicieux en font un trésor vivant du patrimoine fruitier français.