Le cerisier « Burlat » a été créé dans les années 1950 par un pépiniériste français, M. Léonard Burlat, d’où il tire son nom. Cette variété précoce offrant des fruits de qualité tout en étant résistant et productif, en fait un choix populaire pour les vergers commerciaux et les jardins domestiques. Il produit des cerises de taille moyenne à grande, de couleur rouge foncé, à la chair juteuse et sucrée.
Floraison / Pollinisation :
La période de floraison de « Burlat » est généralement précoce, souvent de fin mars à début avril, selon les conditions climatiques locales. Le cerisier « Burlat » est une variété autostérile, ce qui signifie qu’il a besoin d’autres cerisiers à proximité pour assurer une bonne pollinisation et une production de fruits. Des variétés comme « Early Rivers », « Sunburst », ou « Napoléon » peuvent être utilisées comme pollinisateurs pour « Burlat ».
Récolte / Conservation :
La récolte des cerises « Burlat » a lieu début juin, ce qui en fait l’une des premières variétés à mûrir. Les fruits doivent être récoltés lorsqu’ils sont bien colorés et juteux pour garantir une saveur optimale. En termes de conservation, les cerises « Burlat » se consomment idéalement fraîches, mais elles peuvent aussi être utilisées en confitures, pâtisseries, ou mises en conserve. Elles se congèlent bien, permettant une conservation plus longue tout en préservant leur qualité.
Sensibilité / Résistance aux maladies :
Le cerisier « Burlat » est une variété plutôt résistante, de plus, le fait qu’elle soit précoce la protège des mouches de la cerise.
Le cerisier en général :
Le cerisier (Prunus avium pour le cerisier sauvage, Prunus cerasus pour le cerisier griottier) est un arbre fruitier emblématique, cultivé principalement pour ses fruits, les cerises. Il occupe une place importante dans les traditions et la culture de nombreux pays, notamment en France. Ce fruitier est apprécié pour sa beauté ornementale et ses fruits savoureux, et il possède une histoire riche qui s’étend sur plusieurs siècles.
Origine du cerisier :
Le cerisier a des origines anciennes. Les premières traces de cerises sauvages remontent à la Préhistoire, et elles étaient déjà consommées par les populations néolithiques d’Europe et d’Asie. Le cerisier sauvage (Prunus avium), ancêtre des variétés modernes de cerisier doux, est originaire d’Europe et d’Asie occidentale, tandis que le cerisier griottier (Prunus cerasus), qui produit les griottes (cerises acides), vient principalement de la région du Caucase et de l’Asie mineure.
L’histoire du cerisier en tant qu’arbre cultivé commence avec les Grecs et les Romains. Selon l’historien romain Pline l’Ancien, c’est Lucullus, un général romain, qui aurait introduit le cerisier doux à Rome vers 72 avant J.-C., après ses campagnes militaires en Asie mineure. Cependant, des études récentes tendent à montrer que les cerisiers étaient déjà présents dans le bassin méditerranéen avant cette époque. Quoi qu’il en soit, les Romains ont contribué à la diffusion de cet arbre à travers l’Europe grâce à leurs réseaux commerciaux.
Introduction en France :
En France, le cerisier a probablement été introduit sous l’Empire romain, et il s’est rapidement implanté grâce à son adaptabilité aux climats tempérés. Cependant, c’est sous le règne de Charlemagne que sa culture prend véritablement de l’ampleur. Au Moyen Âge, les cerises sont consommées fraîches, mais aussi séchées ou conservées dans de l’alcool ou du sucre. Elles deviennent un fruit populaire dans toute l’Europe, notamment en France, où elles sont associées à l’arrivée de l’été. C’est sous le règne de Louis XV, que cet arbre connaît un véritable engouement. Grand amateur de cerises, le roi fit planter de nombreux cerisiers dans les jardins royaux, notamment à Versailles.
Histoire et valeur patrimoniale :
Le cerisier est aujourd’hui profondément enraciné dans le patrimoine français, en particulier dans certaines régions comme la Provence, le Languedoc, et la Bourgogne, qui sont connues pour leurs vergers de cerisiers. La variété « Burlat », originaire du Tarn, est l’une des plus cultivées en France, réputée pour sa chair juteuse et sucrée. Le cerisier a également une valeur symbolique forte. Symbole de fertilité et de renouvellement, il est associé aux festivités printanières dans de nombreuses cultures. En France, la floraison des cerisiers est un moment attendu, marquant la fin de l’hiver et l’arrivée des beaux jours.
Importance actuelle :
Aujourd’hui, la France est l’un des principaux producteurs européens de cerises. Le cerisier est cultivé à la fois pour ses fruits et pour son aspect ornemental. Les variétés douces, dites Bigarreau ou la Napoléon, sont prisées pour la consommation en frais, tandis que les cerises acides, comme la griotte, sont principalement utilisées pour la pâtisserie et la confiture. Outre son rôle dans l’agriculture, le cerisier est également apprécié pour son bois, très dense et résistant, utilisé en menuiserie et pour la fabrication de meubles. De plus, la culture du cerisier contribue au maintien de la biodiversité et à l’économie rurale, notamment dans les régions traditionnellement productrices de cerises.
Pour conclure, le cerisier, avec son histoire millénaire et ses nombreuses variétés, est un arbre fruitier au patrimoine riche, profondément ancré dans les traditions et les paysages de France. Symbole de la nature en fête et de la générosité de la terre, il continue de jouer un rôle important dans l’économie agricole, tout en conservant sa place de choix dans l’imaginaire collectif et les traditions locales. Sa beauté, sa symbolique et ses fruits délicieux en font un trésor vivant du patrimoine fruitier français.