Le nashi « Tama » est une variété précoce, qui possède une teneur élevée en sucre et hérite des propriétés de la variété « Kosui » en termes de qualité de la chair. La chair du « Tama » est agréable, d’un blanc immaculé, juteuse, sucrée et parfumée avec une faible acidité. Issue d’un croisement entre « Gion » et « Kosui », cette variété « Tama » est particulièrement appréciée pour sa haute productivité et la qualité exceptionnelle de ses fruits.
Floraison / Pollinisation :
Le nashi « Tama » fleurit généralement en avril. Bien que le « Tama » soit partiellement auto-fertile, il est recommandé de le planter à proximité d’autres variétés de nashis pour améliorer la pollinisation et maximiser la production de fruits. Les variétés compatibles avec « Tama » pour la pollinisation croisée comprennent « Hosui », « Kosui », et « Shinseiki ».
Récolte / Conservation :
La récolte des nashis « Tama » s’effectue généralement à la fin de l’été, entre août et début septembre. Pour garantir une saveur optimale, il est important de cueillir les fruits lorsqu’ils sont bien colorés et fermes. Les nashis « Tama » se consomment frais, mais peuvent également être utilisés dans des salades de fruits, des desserts, ou pressés pour en faire du jus. Les fruits se conservent bien au réfrigérateur pendant environ un mois, permettant ainsi une consommation prolongée après la récolte.
Sensibilité / Résistance aux maladies :
Le nashi « Tama » présente une résistance bonne à modérée à plusieurs maladies courantes des poiriers, et résiste également au froid et à la sécheresse.
Le nashi en général :
Le nashi (Pyrus pyrifolia), souvent appelé « poire asiatique » ou « pomme poire » en raison de sa forme ronde, est un arbre fruitier originaire d’Asie. Il est apprécié pour son fruit croquant et juteux, distinct des poires européennes par sa texture et son goût légèrement sucré et rafraîchissant. Bien que relativement récent en France, le nashi possède une histoire millénaire en Asie et a progressivement trouvé sa place dans le patrimoine fruitier français.
Origine du nashi :
Le nashi est natif de l’Asie orientale, plus précisément de la Chine, du Japon et de la Corée. Il est cultivé en Asie depuis plus de 3 000 ans, et son nom, « nashi », signifie simplement « poire » en japonais. En Asie, les poires de type nashi sont consommées depuis l’Antiquité, et de nombreuses variétés ont été développées pour répondre aux différents goûts et usages. Contrairement aux poires européennes, le nashi a une chair ferme et granuleuse, proche de celle de la pomme, et se conserve bien, ce qui le rend populaire dans les pays chauds.
Introduction en France :
Le nashi est arrivé en France relativement tardivement, au cours de la seconde moitié du 20e siècle. L’engouement pour les fruits exotiques et les produits asiatiques dans les années 1980 a favorisé son introduction dans les vergers européens. Initialement cultivé de manière expérimentale dans certaines régions comme le sud de la France, le nashi s’est peu à peu implanté dans les vergers français, notamment grâce à sa bonne résistance aux maladies et sa capacité d’adaptation à différents types de sols et de climats. Les premiers plants de nashi en France ont été importés du Japon et de Corée.
À partir de là, les agriculteurs français ont sélectionné des variétés adaptées aux conditions locales. Aujourd’hui, bien qu’encore relativement peu cultivé par rapport à la poire européenne, le nashi est de plus en plus apprécié pour sa saveur unique et sa texture croquante, qui offrent une alternative intéressante à la poire traditionnelle.
Histoire et valeur patrimoniale :
Si l’histoire du nashi en France est encore courte, ce fruit possède un riche patrimoine culturel dans son pays d’origine. En Asie, le nashi est un symbole d’abondance et de fertilité. Il est souvent offert lors des cérémonies traditionnelles, notamment au Japon, où il est prisé pour sa douceur rafraîchissante et sa capacité à étancher la soif. Des festivals lui sont consacrés, notamment au Japon, où il est célébré dans certaines régions lors des récoltes d’automne.
En France, l’introduction du nashi a permis d’élargir l’offre des fruits locaux. Bien qu’il ne soit pas encore considéré comme un fruit patrimonial au même titre que la poire européenne ou la pomme, il enrichit néanmoins la diversité agricole française. Il est souvent cultivé en complément des vergers de pommes et de poires.
Importance actuelle :
Aujourd’hui, le nashi commence à se faire une place sur les marchés français, bien que sa production reste limitée par rapport à d’autres fruits. Sa culture demande peu d’entretien, car l’arbre est naturellement résistant à de nombreuses maladies qui touchent les poires européennes. De plus, il est souvent greffé sur des porte-greffes de poirier ou de cognassier, ce qui facilite son adaptation dans les vergers français.
Le nashi est également apprécié pour ses qualités nutritionnelles. Riche en fibres, en vitamines et en eau, il est un fruit sain et rafraîchissant, souvent consommé cru pour profiter pleinement de sa texture croquante. Sa popularité croissante en France est également soutenue par la tendance à diversifier les fruits exotiques dans l’alimentation et à explorer de nouvelles saveurs.
En somme, bien que son histoire en France soit encore récente, le nashi est un fruit prometteur qui enrichit la biodiversité fruitière du pays. Originaire d’Asie, où il est profondément ancré dans les cultures locales, il s’adapte de plus en plus au climat français et séduit par sa texture unique et son goût délicat. Symbole de la globalisation des cultures agricoles, le nashi représente une ouverture vers de nouveaux horizons pour les consommateurs français tout en offrant une alternative intéressante à la poire traditionnelle. Sa place dans le patrimoine fruitier français, bien que modeste, continue de croître à mesure que son adoption s’étend.